Au début des années 1990, Alain KATZ saisit l’opportunité de créer une société d’informatique industrielle dédiée à la communication réseaux et à la supervision. À la demande de plusieurs clients, il développe ce qui est alors une innovation pointue : un système d’interface informatique/radio/téléphonie. 

S’en suivent alors plusieurs projets de haut vol, tels que la mise en place d’un système de sécurité de 3700 alarmes chez Bull, et le développement d’une application dédiée à la sécurité des sites éminemment sensibles. L’une des réalisations emblématiques de ce système : la conception et la mise en œuvre d’un système de logistique informatisé sur l’immense site de la SNECMA de Corbeil, resté en service de nombreuses années. 

En 1999, à l’aube d’une nouvelle ère, Alain cède la société à une entreprise française et envisage de nouvelles voies professionnelles. C’est finalement en novembre 2003 qu’il renoue avec la communication en réseaux industriels. Après qu’on lui ait proposé un partenariat initié quelques années plus tôt lors de la réalisation d’une supervision dans les laboratoires du Technocentre de Renault, dans les Yvelines, il créa Irian Technologies.

La presque totalité des substances utilisées dans les laboratoires de recherche, de contrôle ou d’analyse présente des risques. La seule réelle protection des opérateurs passe par la gestion du confinement, et plus particulièrement par les cascades de pression d’air.” explique Alain. Pour gérer ces cascades de pression, il conçoit Irian Lab, la base de notre système actuel de gestion aéraulique pour les locaux à atmosphère contrôlée.

Ingénierie en réseaux industriels et applications numériques

Héritier de ses expériences passées en sécurité et en communication réseaux, Alain conçoit une architecture spécifique pour gérer les débits d’air et la pression dans les laboratoires. Sur un réseau local propriétaire, avec passerelle multiprotocoles : plusieurs brevets ont été déposés, devenant ainsi le point de départ de la nouvelle entité Irian Technologies. Le nom Irian, acronyme de “Ingénierie en Réseaux Industriels et Applications Numériques” a aussi été choisi en référence à l’île indonésienne d’Irian Jaya, un rêve d’enfant inassouvi. 

La même année, en 2003, environ 600 régulateurs de première génération ont été commandés pour le Bâtiment 15 du site Sanofi, à Toulouse. Le B15 est alors le phare de la technologie mondiale en matière de laboratoires de recherche pharmaceutique. C’est à cette occasion que Thomas, le fils d’Alain, rejoint l’entreprise, pour quelques mois initialement, en soutien à Jean-Louis, chargé de la mise en service. 

Dans le même temps, les enjeux environnementaux sont croissants et nourrissent la volonté d’aller plus loin encore : “les laboratoires sont de prodigieux consommateurs d’énergie. Un laboratoire moyen consomme de 20 à 50 fois plus d’énergie au mètre carré qu’un immeuble de bureaux et certaines salles blanches peuvent multiplier la consommation par 100. Il était urgent d’apporter des solutions concrètes” complète Alain. 

Irian Technologies devient ainsi une société au capital de départ de 7 600 euros, alors composée de 3 personnes seulement, avec pour mission : garantir la sécurité des opérateurs et apporter des solutions énergétiques soutenables aux laboratoires. 

 

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